Bienvenida en Ecuador !
Ah l’Amérique du Sud, il fallait bien s’y rendre un jour ou l’autre ! Me voilà donc en Equateur depuis un petit mois. Je découvre tranquillement le pays tout en menant ma mission !
On se fait facilement à la culture latino-américaine, et des chansons nous reviennent en tête !! On se souvient tous de celle-ci datant d’il y a déjà 14 ans (ça ne nous rajeunit pas !!) Même si en Equateur, c’est plutôt comme ça !
Les Equatoriens sont très accueillant et muy muy simpaticos !! Sans « smartphone » et avec un retour difficile à l’espagnol, je m’en suis plutôt pas mal sorti pour rejoindre ma première étape: Tabacundo.
En pleine « Sierra », partie andine de l’Equateur, je me trouve donc en moyenne à 2500m d’altitude, voire plus ! Plus précisément, je me situe dans la province de Pichincha, à 60km au nord de Quito, dans la communauté de San Pablito de Agualongo.
Face à ma fenêtre, j’aperçois le volcan Cayambe, et très rarement, son sommet enneigé, quand les nuages veulent bien s’enfuir quelques instants.
Le sommet du Cayambe (5785m) le matin et le soir !
Il faut se lever tôt pour apercevoir le sommet enneigé© du volcan Cayambe, ou la ville dans les nuages !
Coagro: ¡Volver a la tierra!
J’effectue un volontariat avec une ONG Equatorienne : COAGRO. Elle intervient dans différents projets d’appui aux communautés rurales, en en particulier auprès des femmes qui bénéficient d’un programme de développement agricole répondant au projet d’autosuffisance alimentaire.
En exemple, 4 associations de femmes de 4 communautés sont aidés par l’ONG, de ce que j’ai pu observer : fourniture de semences pour la production de légumes biologique, projets d’irrigation, aide à la création de caisse de microcrédit, installation de magasins de fourniture agricole, conseils d’agronomes pour la gestion des pâturages, appui à la commercialisation du lait, vente de broderie réalisées par les femmes…
L’ONG Coagro recoit des volontaires des quatres coins du monde, j’ai pu partager ces quelques semaines avec Paul, un breton (Sciences Po Rennes) qui étudie cette année au Chili, et Jonathan, étasunien en volontariat ici pour 2 ans !
Elle a également pour projet de développer l’agrotourisme.
Ery et Alison habitant la miason où je suis accueilli, Paul et Jonathan les deux autres volontaires
Le centre de collecte du lait de l’association « El Lecherito »
Travail avec Viviana et une agricultrice pour semer les légumes
Distribution du matériel d’irrigation et visite des pâturages
San Pablito de Agualongo
Je vis donc dans la petite communauté (qui compte quand même trois ou quatre équipes de foot !!) de San Pablito, à 10 minutes de Tabacundo, ville où se situent les bureaux de Coagro. Ici tout le monde vit au rythme de la traite des vaches. Les hommes travaillent souvent à l’extérieur de la communauté, mais la majorité des femmes ici possède des vaches. Je suis accueilli par la famille de Manuel et Eusebia Castillo dans une maison où se trouvent également leurs deux fils et les trois petits-enfants. Pour résumé, je mange de la soupe (ou plutôt bouillon de papates, maïs ou chocho, viande…), du riz et des patates !!
Quelques aperçus de la communauté :
La communauté, autant peuplée de vaches que d’habitants !
Eusebia à la couture, les hommes à l’entrainement de foot (il y a des équipes féminines quand même!!)
Elevage de cochons d’Inde ou « Cuy » (oui oui, en Equateur on mange du cochon d’Inde, j’ai goûté un petit peu, pas trop mal!)
Léon le cochon, Ginette la biquette & Alice la génisse !
Pas le temps de s’ennuyer !
Au quotidien, j’aide un peu la famille dans les tâches quotidiennes même si je suis plus occupé avec d’autres activités pour Coagro comme pour les Agro’nautes. En effet, Fernando le président de Coagro a tout de suite adhérer au projet des Agro’nautes et j’ai vite été mis en relation avec Viviana, ingénieur agronome travaillant pour Coagro. J’ai pu visiter les 4 communautés et aider Viviana dans ses tâches comme la visite des pâturages avec un conseiller agricole, la distribution du matériel d’irrigation, la préparation des semences, tout en remplissant mes questionnaires auprès de représentantes des associations de femmes.
Côté vidéo, je compte en réaliser trois : une sur la production du lait (bientôt en ligne sur le site de l’ONG !), une sur le fonctionnement des caisses de microcrédit et une pour présenter le volontariat.
J’ai ainsi vadrouillé dans les communautés avec ma caméra et mon micro, afin de filmer le quotidien de la production du lait et effectuer de nombreux entretiens vidéo.
Sinon j’ai participé à diverses réunions afin de comprendre le contexte, mis à jour le site internet de l’ONG, effectué un Power Point avec des conseils pour la gestion des pâturages et des cultures, animé quelques cours d’anglais pour les enfants en l’absence de Jonathan, et profiter d’un peu de temps libre avec la famille, les volontaires ou pour un peu de tourisme !
Levé 5h pour filmer la collecte du lait, et en profiter pour photographier l’aube
Après la pizza et les gnocchis, la « fucking good » tarte aux fraises ! La première fois que je fais de la crème pâtissière et c’était plutôt réussie !
Soirée DIXIT avant le départ de Paul
Cours d’Anglais avec les enfants
A la découverte de la région
Durant ce premier mois, j’ai décidé de ne pas trop m’éloigner pour découvrir cette belle région andine. J’ai ainsi visité la ville d’Otavalo et son très réputé marché, la ville d’Ibarra et le lac Yahuarcocha, le magnifique lac de Cuicocha, les ruines de Cochasqui, et le parc national Cayambe-Coca.
Otavalo, son marché très célèbre et les cascades de Peguche
Le très appréciable lac de Cuicocha ! Arrivé en stop derrière un pick-up où deux jeunes québécoises jouaient au UNO avec une famille équatorienne, j’ai du rebrousser chemin par la route avant de pouvoir commençer la magnifique randonnée !
Le parc naturel Cayambe-Coca en plein dans les nuages et le froid, dommage car le paysage doit être magnifique. Pour compenser, j’ai observer la nature à proximité (voir photos plus bas)
Visite guidée du parc archéologique de Cochasqui.
Le site archéologique de Cochasqui se trouve dans le nord des Andes, à cinq kilomètres de la ligne équinoxiale. Le lieu est composé de 15 pyramides tronquées qui auraient été construites par des civilisations anciennes, avant d’être occupées par les Incas puis les espagnols
Llamas (les plus noires), Alpacas (les plus claires) et Vigognes (tâchetés). On en observe une centaine dans l’enceinte du parc.
Les pyramides (une grande pyramide tronquée et une rampe). Elles servaient de cérémonies, de tombes et pour l’étude de l’astrologie. Pentes orientées vers le sud.
Pyramide n°13 avec un cadran lunaire à gauche et un cadran solaire à droite
Les corps en position foetus étaient placés dans des jarres.
Bilan
Durant ce premier mois, j’ai apprécié vivre au sein d’une commuauté, aller à la rencontre des habitants afin de comprendre leur situation, les problèmes auxquels ils doivent faire face, échanger avec eux. Le travail avec Coagro fut très intéressant, bien que je n’aie pas pu accomplir beaucoup de choses en 1 mois.
Merci à Coagro, aux volontaires et à ma famille pour ce premier mois en Equateur !
Bientôt reparti pour une nouvelle étape, je vous dis à la prochaine !
PS: ICI la carte interactive de toutes mes étapes !
Et LA, toutes mes photos et celles des autres agro’nautes !
Bonus photos : les beautés de la nature
Végétation lac de Cuicocha (3400m d’altitude)
Cueillette de myrtilles sauvages à presque 4000m d’altitude dans le parc Cayambe-Coca
Agave bleu d’Amérique utilisé pour son jus (sirop d’agave) / Agave blanc d’Amérique utilisé pour ses fibres. Plante monocarpique qui ne fleurit qu’une fois après plusieurs années avant de mourir.