Tu as loupé l’épisode du mois dernier ? Si tu veux connaitre mes premières aventures en Californie et Arizona, clique Ici ! Dans ce nouvel épisode, vous découvrirez mon coup de foudre pour une chèvre et mon étape avec une folle famille dans un ennuyeux état qu’est le Kansas.Tu as loupé l’épisode du mois dernier ? Si tu veux connaitre mes premières aventures en Californie et Arizona, clique Ici ! Dans ce nouvel épisode, vous découvrirez mon coup de foudre pour une chèvre et mon étape avec une folle famille dans un ennuyeux état qu’est le Kansas.Tu as loupé l’épisode du mois dernier ? Si tu veux connaitre mes premières aventures en Californie et Arizona, clique Ici ! Dans ce nouvel épisode, vous découvrirez mon coup de foudre pour une chèvre et mon étape avec une folle famille dans un ennuyeux état qu’est le Kansas.Tu as loupé l’épisode du mois dernier ? Si tu veux connaitre mes premières aventures en Californie et Arizona, clique Ici ! Dans ce nouvel épisode, vous découvrirez mon coup de foudre pour une chèvre et mon étape avec une folle famille dans un ennuyeux état qu’est le Kansas.Tu as loupé l’épisode du mois dernier ? Si tu veux connaitre mes premières aventures en Californie et Arizona, clique Ici ! Dans ce nouvel épisode, vous découvrirez mon coup de foudre pour une chèvre et mon étape avec une folle famille dans un ennuyeux état qu’est le Kansas.
NOUVEAU MEXIQUE
Je suis arrivé à Las Vegas le 1er juin au soir. L’étape qui m’attendait se passait dans un ranch près de cette petite ville du Nouveau Mexique. J’appelais Lolly et Bob qui me conduisirent jusqu’à la ferme, et je ne m’attendais pas à faire la rencontre d’un homme de 73 ans ! Ce ne fût pas un problème du tout et j’ai apprécié partager et discuter avec eux. Bob a emménagé au Nouveau-Mexique après avoir pris sa retraite de professeur de Chimie à l’Université, afin d’y trouver un endroit paisible, puis décida de produire sa propre nourriture. Bob dispose ainsi de terres agricoles pour les pâtures et les fourrages, d’un jardin potager et en majeure partie d’une forêt de pins. Il produit de la viande grâce à ses quelques vaches et cochons, possède des chèvres qu’il trait pour le lait, et des poules pour les œufs.
Dans le but d’être autosuffisant
Le jardin potager offre une suffisante diversité de fruits et légumes à savoir prunes, framboises, rhubarbe, maïs doux, haricots verts, courges, asperges, poivrons, etc.). Il produit son propre fromage de chèvre et une fois par an, il abat un cochon et une vache qu’ils conservent au congélateur. Contrairement à ma première ferme dont le but était de générer des revenus, ici l’objectif n’était pas d’exercer une activité économique mais de produire des aliments pour lui et sa famille.
Bob construit également une cuisine dans la grange qui lui servira à y entreposer des congélateurs pour conserver la viande et les légumes, et y réaliser le fromage de chèvre.
Là-bas, j’ai fait la rencontre de Kate, arrivée un jour avant moi. Juste diplômée de l’Université, elle prend une année sabbatique pour visiter chacun des 48 états ! Nos tâches quotidiennes étaient de nourrir les animaux chaque matin, travailler dans le potager (semer ou désherber) et aider Bob à construire la cuisine. La semaine suivante, Dominick arriva depuis New York. Ce jeune homme souhaitait découvrir un ranch et travailler avec les animaux. Nous avons principalement travaillé avec Bob pour construire la cuisine.
Soigner les animaux
Lors de cette étape, j’étais assez proche des animaux, surtout les chèvres, mignonnes, curieuses et drôles ! J’ai eu le coup de foudre pour Spody, la maman. Après être tombé malade et soigné par Bob, elle est maintenant très amicale envers les hommes. La seconde semaine, Bobby un des cochons ne bougeait plus de son coin, comme s’il avait un problème avec ses pattes arrières. Nous devions alors lui apporter de l’eau et de la nourriture. Nous étions également entourés de chiens. Niña, Killer, Bullet, Buddy, Flaffy et Blanca sont les six chiens de la ferme, partageant la maison avec catfood (oui c’est bien le nom du chat !).
Les animaux (sauf les chiens évidemment) fournissent viandes, lait et œufs ainsi que du fumier qu’il utilise comme engrais pour le potager. Cependant, cela lui coûte cher en aliments pour les porcs et les poules. Cette année, il a donc semé plus de maïs pour en avoir comme aliment pour eux.
Un projet original
Depuis environ 8 ans, Bob collectionne les vieux réfrigérateurs afin de construire une serre avec ! Le frigo est utilisé comme une brique, remplie de terre, et chacun d’entre eux seront imbriqués pour faire un mur, gardant la chaleur. L’origine de cette idée vient en fait d’un architecte utilisant du matériel recyclé pour fabriquer des maisons écologiques. Les murs sont faits de pneus remplis de terre et la maison n’a pas besoin d’être chauffé, même en hiver (et l’hiver est froid au Nouveau-Mexique), il a également mis au point un système de récupération d’eau.
Bob a tout de même besoin de 60 réfrigérateurs supplémentaires pour aboutir à la serre voulu.
Un marché difficile
Tout comme Joe, un autre éleveur voisin de Bob, il vend des veaux aux enchères. Et malheureusement, seule de gros acheteurs sont présent et achètent les animaux. Quel gâchis d’élever ces veaux en pâturage puis de les envoyer dans les feedlots (vous savez, ces fermes aux 5000 vaches entassées et nourris de maïs et soja OGM, appelées encore hamburgers sur pattes). Autant de raisons que d’apprécier avec modération la viande quand on sait d’où elle vient et de refuser un hamburger, certes appétissant, mais provenant d’une viande hachée acheté à Walmart.
Et la durabilité ?
Bob a mis en place un agro-système durable en associant l’agriculture et l’élevage et en n’utilisant très peu de produits chimiques, conservant ses sols fertiles et les eaux propres. Cependant, il a trop peu de surfaces pour pratiquer la rotation des pâturages et de cultures. Sur le plan socioéconomique, il ne fournit que très peu de produits sur la marché et sa balance économique n’est pas équilibré. Cela s’explique par son unique but d’alimenter sa famille et non être présent sur le marché.
J’ai apprécié cette étape au Nouveau Mexique en bonne compagnie, malgré le fait que Bob était parfois ronchon ! Je quittai Bon, Lolly et Dominick pour rejoindre Denver. Seulement faire du stop n’étais pas simple là-bas ! Alors après 2 voitures juste pour arriver quelques kilomètres plus loin au bout de 3h30 de stop, je fus soulagé lorsque quelqu’un s’arrêta enfin, alors que j’arrivai auprès de la voie rapide, désespéré. Et c’était parti direction le Colorado.
COLORADO
Avant de rejoindre ma troisième ferme dans le Kansas, je me suis arrêté à Denver, dans le Colorado, ville coincée entre les montagnes à l’ouest et les Grandes Plaines à l’est. J’ai ainsi passé deux nuits chez Ian et Heather, rencontrés grâce au Couchsurfing. Ils occupent une petite maison avec un incroyable jardin, fournissant quelques fruits et légumes. Ils pratiquent la permaculture, et plus précisément la hugelkultur (surement allemand) et produisent leur propre compost. Le dimanche je suis allé en ville pour un « Free Tour » nous montrant les coins mythique, historique et en relation à l’art de la ville. Je fis la rencontre d’une famille du Kansas, qui par chance y retournait le lendemain. Je leur expliquai que je m’y rendais également, et acceptant de m’y conduire, nous planifions alors un rdv.Avant de rejoindre ma troisième ferme dans le Kansas, je me suis arrêté à Denver, dans le Colorado, ville coincée entre les montagnes à l’ouest et les Grandes Plaines à l’est. 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Avaient lieux ce même week-end un festival de bande dessiné et la Gay Pride. Voici alors un compilé des meilleures photos prises ce jour-ci.
Après une ballade dans un parc, je suis rentré me reposer pour le soir et quittai mes hôtes le lendemain après une interview avec Ian sur la hugelkultur. J’étais sur la route vers les Grandes Plaines.
OUEST KANSAS
Cateline (rencontré la veille durant le Free Tour) me conduisit alors depuis Denver jusque aux portes du Kansas, sur la route nationale 36. Elle me déposa finalement à la ferme, ce qui fut très aimable de sa part. Sur la route, j’eu la chance d’apercevoir, broutant tranquillement dans leur pâturage, un troupeau de bisons, les rois des Grandes Plaines.
J’arrivai à la ferme et fis la rencontre de Nina, Jeter et du reste de la famille en visite pour une semaine. J’étais le seul volontaire, entouré par une dizaine de personnes, les enfants et leur conjoints et les petits-enfants de Nina !
Les Grandes Plaines, une mosaïque verte et jaune
Le paysage que je découvris en quittant Denver, peut faire penser à celui du bassin parisien. Il offre un plat paysage, sans arbres ni rivières, offrant un océan bicolore vert et doré que sont le maïs transgénique, les pâturages et le blé. Mais bien entendu, aux Etats-Unis, c’est tout en plus grand, et le climat reste différent. L’absence d’arbres dû à un enchaînement d’été chaud et sec et d’hiver froid, laisse le vent pénétrer dans cette immensité, provoquant régulièrement des tempêtes des plus impressionnantes.
Les terres d’enfance de Clark Kent (Superman) sont faiblement peuplées et les petits villages survivent au milieu des champs de céréales et des vaches. Et comme dans le comic, on rencontre des fermiers vêtus de leur chemise à carreaux, jeans et chapeaux de cow-boy, le drapeau des Etats-Unis placé fièrement devant la maison et prenant soin de leur tracteur !
Ce paysage cache une forte présence des grandes entreprises de l’agriculture capitaliste et conventionnel. Ces terres immenses sont cultivées par un nombre réduit d’agriculteurs, ce qui nous donne une taille moyenne des exploitations autour de 800 hectares. Les multinationales agrochimiques ont doté d’intelligence en réduisant le travail de l’agriculteur (ou des employés agricoles) à 3 tâches : semer, traiter et récolter (et parfois irriguer, mais cela se fait à distance, il n’y a qu’à activer les rampes). Une de ces tâches est parfois réalisée par de petits avions qui viennent asperger les champs de pesticides, incroyable mais vrai ! On applaudira cette initiative, qui a permis de réduire les coûts d’échelle et les risques d’exposition pour celui qui asperge ; mais réduisant également au minimum la présence d’insectes pollinisateurs et de la faune sauvage, sans parler des résidus polluant l’air et les eaux.
Une chose positive tout de même, les incroyables couchers de soleil !
Y Knot Organic ?
Lorsque Nina, Jeter et leurs deux filles décidèrent il y a 10 ans de débuter une ferme en agriculture biologique dans cette région, ce fut un grand défi à relever. Leur but était alors de produire de la nourriture de qualité et de vivre dans un lieu favorable aux oiseaux, abeilles et arbres. Ils plantèrent plus de 200 arbres autour de la maison et débutèrent un jardin potager, l’élevage équin et quelques champs. Ils produisent maintenant fruits, légumes, aromatiques, cultivent du blé et du fourrage et élèvent des bovins et chevaux. Ils obtinrent la certification biologique pour le blé et les légumes et espèrent l’avoir bientôt pour le bœuf. Ils défendent une nourriture de qualité sans produits chimiques et antibiotiques, et produisent une viande de bœuf, nourris aux pâturages, moins caloriques et faible en matières grasses (3% contre 22% pour un bovin nourri aux graines). Ils vendent au travers d’une coopérative de produits bios. De plus en plus de personnes souhaitent manger sains et bios, et sont alors heureux de trouver ces produits. Aussi, certains agriculteurs ou organisations viennent visiter la ferme. Ce n’est pas commun dans les Grandes Plaines de rencontrer une ferme bio avec des fruits et légumes, et leur jardin renferme une biodiversité non comparable aux alentours : des oiseaux, des abeilles, etc. Ils croient fort au Bio et prennent part à une organisation pour conserver les critères de la certification Bio en adéquation avec les valeurs du « produire sain et manger sain ». Alors, pourquoi pas Bio ?
La récolte
Pendant mon séjour à Y Knot Farm and Ranch, la récolte du blé dur de printemps était prête. La période de récolte est intense. Les grandes fermes embauchent généralement de la main d’œuvre et utilisent deux ou trois moissonneuses pour faire le travail le plus rapidement possible, pendant qu’un camion collecte les grains et les transportent à la coop la plus proche. Mais chez Nina et Jeter, ça ne se passait pas comme cela. Les années précédentes, ils laissaient la culture du blé à leurs voisins Deb et Dave qui réalisaient le travail et récupéraient une partie des bénéfices. Mais cette année ils décidèrent de cultiver une partie de leurs champs. Jeter emmena à réparer une vieille moissonneuse, John Deere 1974 et prépara les deux greniers à blé qui allaient être remplis avec la récolte. Contrairement à leurs voisins, ils ne peuvent pas emmener directement leur blé à la coopérative du coin car elle ne collecte que celui du circuit conventionnel ; la coopérative Bio viendra alors récupérer la récolte une fois les prix fixés selon ceux du circuit conventionnel.
Comme c’était leur première année à réaliser la récolte, et également en raison du mauvais temps (les grains doivent être en dessous de 12% d’humidité pour être récoltés), la période de récolte dura plus longtemps que prévue. Nous avons découvert une différence de rendement entre le champ autour de la maison et celui plus au Nord car ce dernier n’a pas bénéficier s’une seule goutte de pluie durant toute la saison ! La récolte se termina deux jours après mon départ, Jeter et Nina espèrent maintenant un prix juste pour leur blé. Le prix en Bio est plus élevé que pour le conventionnel mais celui-ci étant bas cette année, ils ne pourront pas en tirer autant qu’espéré.
Jeter et Nina loupèrent les festivités de la fête nationale du 4 juillet pour cause de récolte, comme tous les autres agriculteurs d’ailleurs. Je me rendis donc au feu d’artifice de Bird City avec la fille de Nina et les enfants. Ce village étant petit, je m’attendais à quelque chose de court et pas exceptionnel. Seulement j’assistai à un show de 30 minutes plutôt réussi ! J’étais surpris mais heureux d’avoir assister à l’« Independance Day » des Etats-Unis.
Nous récoltions également légumes et framboises et vendions quelques paniers chaque semaine. Ils utilisent différentes méthodes organiques pour éloigner les insectes et obtiennent de délicieux légumes ! J’ai pu récolter courgettes, aubergines, poivrons, framboises, fraises, betteraves, et les premières tomates cerises !
Comment être durable
L’exploitation offre une diversité de produits : légumes, fruits, blé dur, œufs, fourrage et grains pour les animaux, et du bœuf de qualité. Ils proposent aux clients de la nourriture saine, de qualité, certifié biologique. De plus, ils essayent de préserver au mieux les ressources naturelles et la faune sauvage.
Pour combattre les ravageurs de culture, ils utilisent d’innovantes méthode, j’en citerai quelques-unes : de l’huile de pépin d’orange comme herbicide qui peut être utilisé pour le blé ; de la poudre d’ail pour repousser les insectes des choux ; du papier coupé pour couvrir les mauvaises herbes et conserver l’humidité du sol ; introduire des coccinelles pour combattre les larves.
Ils effectuent des rotations tous les 2 ans pour le blé afin de laisser la terre au repos. Ils font brouter les vaches dans les champs fraichement récoltés. Les animaux y mangent le blé laissé après la récolte, des repousses de blé et les mauvaises herbes. Ils fertilisent le sol avec du fumier avant chaque semis. Le blé dur de printemps est semé en septembre et commence à germer après l’hiver, en mars, pour être récolté en juin/juillet. En pratiquant le pâturage et les cultures en rotation, ils maintiennent la fertilité du sol et n’ont pas besoin de désherber durant le cycle de culture du blé.
Une famille sympathique
Une des choses les plus importante concernant ce lieu est la famille. Spécialement durant mon séjour, j’ai pu rencontrer toute la famille réunis pendant une semaine chez Jeter et Nina. Ils pensent toujours à prendre soin de leur famille, et Nina a fait l’école a ses deux dernières filles. Ils ont dû faire face à des problèmes familiaux et ont à leur charge 4 de leur petits-enfants depuis un an, dont Xavier qui a seulement 2 ans. J’ai beaucoup partagé avec chacun d’entre eux. Je préparais parfois le diner et tout le monde a pu apprécier la sauce bolognaise ou les fondants au caramel ! J’étais heureux de faire partie de la famille et d’avoir échanger avec eux nos valeurs et expériences. Ce sont des gens vraiment bien et j’ai apprécié ce séjour !
Dans le prochain épisode, vous découvrirez comment j’ai fait de nouvelles rencontres inattendues, le monde d’une ferme-communauté végétarienne, la meilleure chose que j’ai pu manger de toute ma vie, et comment les Pokémon ont conquis le Tennessee, voire le monde entier ! D’ici-là, prenez soin de vous et de la Terre qui nous offre de quoi nous nourrir chaque jour !
Toujours de belles rennncontres et des pratiques professionnelles riches d enseignement.
Merci de nous les faire partager.
A tres bientot.
Bises
Agnes
de belles rencontres et des expériences professionnelles riches d’enseignement,
merci de nousd les faire partager;
à très bientot
bises
Agnès